Grancamp-Maisy

(14 calvados) Monuments et vestiges

Grancamp-Maisy, monument lettrineMonument Sergeant Franck Peregory Monument à la mémoire du Technical Sergeant Frank Dabney Peregory, qui fit preuve d’une grande bravoure face à l’ennemi, à Grancamp-les-Bains ; il reçut la plus haute distinction militaire : la Medal of Honor – la médaille d’Honneur. Arrivant de la pointe du Hoc, le jeudi 8 juin 1944, le 3rd Bataillon du 116th Infantry Regiment lança l’attaque sur Grancamp-les-Bains. En suivant la route GC. 32, les Américains franchirent un petit pont, huit cent mètres à l’est de la ville, puis ils se retrouvèrent pris sous un intense feu ennemi. Pilonnés par les canons du croiseur Glasgow, ancré au large, et les Sherman du 743rd Tank Battalion, les Allemands commencèrent à céder. Sur une petite hauteur, une mitrailleuse bloquait encore la progression ; le Sergeant Peregory, de la K Company, réussit à s’en approcher seul sans être vu, neutralisa ce premier poste, puis un second, tua plusieurs soldats ennemis et en captura une trentaine. Malheureusement, le Sergeant Peregory fut tué quelques jours plus tard à Couvains, le 14 juin. Il était âgé de vingt-huit ans, il repose au cimetière américain de Colleville Saint-Laurent-sur-Mer. Sur le monument, la référence à la National Guard s’explique par l’origine du recrutement de la 29th Infantry Division dans les rangs de la National Guard, une force militaire de réserve des États-Unis. Situation : à l’entrée est de la ville

Monument Ranger Battalion Monument dédié aux Rangers américains, qui combattirent à la pointe du Hoc et sur Omaha Beach en juin 1944. La pointe du Hoc est un éperon rocheux, où les Allemands avaient édifié une batterie de six canons de 155 mm, pouvant tirer sur les plages d’Utah et d’Omaha. La mission de la neutraliser fut confiée à une unité d’élite : le 2nd Ranger Battalion, commandé par le Lieutenant Colonel James Earl Rudder. Après d’énormes difficultés, les Américains réussirent à gravir la paroi abrupte d’une trentaine de mètres, non sans subir de lourdes pertes. Au sommet, les Rangers découvrirent que les canons avaient été déplacés vers l’arrière, puis ils les sabotèrent. Alors que les renforts étaient bloqués sur Omaha Beach, les Rangers se retrouvèrent isolés et durent affronter plusieurs contre-attaques allemandes. Une Task Force, formée du reste du 2nd Ranger Battalion, du 5th Ranger Battalion et de GI’s du 116th Infantry Regiment, se mit enfin en route, mais fut stoppée dans la soirée du 7 juin à Saint-Pierre-du-Mont. Quand la jonction fut enfin établie, en fin de matinée le jeudi 8 juin, le Lieutenant Colonel Rudder avait perdu presque les deux-tiers de son effectif, tués et blessés. Le monument se présente sous la forme d’un emblème de manche des Rangers ; un élément authentique est intégré en son centre : un grappin, tel que ceux qui furent utilisés par les Rangers pour escalader la falaise, il est accroché à un bloc de béton d’un bunker. Au sol, on peut observer le Battle Honors Flag, qui symbolise les quinze campagnes menées par les Rangers pendant la Seconde Guerre mondiale. Situation : en face de la mairie

Monument groupes lourds français Monument commémorant l’engagement des aviateurs français des groupes lourds Guyenne et Tunisie, dans le combat contre l’Allemagne nazie. Ces deux unités françaises n’appartenaient pas aux Forces Aériennes Françaises Libres ; elles étaient intégrées au Bomber Command de la Royal Air Force, sous la désignation de Squadron 346 et Squadron 347. Les équipages français – pilotes, navigateurs, radios, mécaniciens – durent suivre les cours des écoles anglaises avant de pouvoir voler. Les deux Squadrons, environ 1200 hommes, furent basés à Elvington, près de York dans le centre de l’Angleterre ; les appareils étaient des quadrimoteurs Handley Page Halifax, dont on peut voir une silhouette en découpe dans le monument. Le groupe Tunisie était commandé par le lieutenant-colonel Marcel Vigouroux, le groupe Guyenne, sous les ordres du lieutenant-colonel Gaston Vénot. Dans la nuit du 5 au 6 juin, les bombardiers français prirent pour cible les batteries de Maisy. On peut remarquer les deux blasons des groupes Guyenne, à gauche, et Tunisie, à droite, avec au centre celui du Bomber Command de la RAF. Le monument fut inauguré le 9 juin 1988. Situation : sur le port

Stèle général Charles de Gaulle Stèle rappelant que le général Charles de Gaulle s’est adressé sur cette place, le mercredi 14 juin 1944, aux habitants de Grancamp-les-Bains. Ce jour-là, le général de Gaulle avait débarqué du torpilleur La Combattante, sur Juno Beach entre Graye et Courseulles-sur-Mer, accompagné des représentants du Gouvernement Provisoire de la République. La délégation s’était arrêtée à Creully, où elle avait été reçue par le General Bernard Montgomery, chef des Forces terrestres alliées. Puis à 16 heures, à Bayeux, le général avait prononcé son premier discours, rétablissant la souveraineté de la France sur le sol français. Il s’était ensuite rendu à Isigny-sur-Mer en zone américaine. Il fit un dernier arrêt à Grancamp-les-Bains, où il fit un court discours, juché sur une charrette, avant de rembarquer pour l’Angleterre. Situation : dans le jardin de la mairie sur la droite

Tombe commandant Kieffer À cet endroit repose le commandant Philippe Kieffer qui, le 6 juin 1944, débarqua à la tête des cent-soixante-dix-sept Français du 1er bataillon de fusiliers marins commandos, sur la plage de Sword Beach. Le 6 juin, vers 8h30, quand ils foulèrent le sable devant La Brèche, l’émotion fut intense pour les Français du N°10 Inter-Allied Commando. La plage était couverte de cadavres, les Français y ajoutèrent trente des leurs, dont le commandant Philippe Kieffer, lui-même blessé. Après s’être emparé de la position du Casino à Ouistreham, les Commandos franchirent l’Orne à Ranville pour s’installer à Amfreville. Après la Normandie, le commando Kieffer contribuera, pendant la campagne des Pays-Bas, au dégagement du port stratégique d’Anvers. Philippe Kieffer fut conseiller sur le tournage du film « Le Jour le plus long » en 1962. Compagnon de la Libération, Commandeur de la Légion d’Honneur, il est décédé le 20 novembre 1962 à Cormeilles-en-Parisis. Il fut inhumé au cimetière communal de la ville de Grancamp-les-Bains, où il avait des liens et une résidence. Situation : dans le cimetière communal de la ville de Grancamp-Maisy © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation

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