Trun

(61 Orne) La Libération

trunlettrineLes Canadiens libèrent Trun et ferment une porte de sortie Alors que les derniers défenseurs allemands succombent dans Falaise au matin du 17 août, le Lieutenant-General Guy Simonds, chef du 2nd Canadian Corps, donne l’ordre au Major-General George Kitching de diriger sa 4th Armoured Division vers l’est, afin d’encercler les armées allemandes. Le Lincoln and Welland Regiment se met en route dans la nuit ; les Canadiens franchissent la Dives à Couliboeuf et Morteaux. En avançant vers le Moutiers-en-Auge, la colonne s’écarte de sa zone et subit quelques tirs polonais provenant de leur aile gauche. Une reconnaissance se heurte à un panzer embusqué ; à la tombée de la nuit, quand  les chars canadiens arrivent sur les lieux, le blindé allemand s’est retiré. Le 18 août, le Brigadier James C. Jefferson, chef de la 10th Infantry Brigade, donne l’ordre de prendre Trun ; une force composée du Lincoln and Welland Regiment, dont les soldats sont transportés en half-track et Kangaroo, des Sherman du A Squadron du South Alberta Regiment, d’un appui d’artillerie motorisé et de mitrailleuses, s’élance à 13h ; Louvières-en-Auge est traversé et le groupement arrive sans difficulté au nord de Trun. Au moment où les Canadiens vont entrer dans la ville, ils assistent à un bombardement destructeur par les chasseurs Typhoon. Vers 15h, la A Company du Major J. A. Baldwin et une troop de Sherman pénètrent en tête dans Trun. Les incendies font rage, le désordre est total chez les Allemands qui n’ont préparé aucune défense organisée ; rapidement, les Canadiens transforment la ville en point fortifié, les compagnies sont réparties aux issues avec chars, antitanks et mitrailleuses. Au crépuscule, ils ont rassemblé 500 prisonniers et se sont emparés d’une grande quantité de matériel, ils capturent également une colonne sanitaire complète avec infirmiers et véhicules. La majorité de la population s’est retirée à l’extérieur de la ville, à l’abri des bâtiments du Champ de courses ; il reste quelques trunois qui agitent des drapeaux tricolores. Sources : Les Canadiens en Normandie par Reginald H. Roy, Stalingrad en Normandie par Eddy Florentin, 1st Bat. Lincoln and Welland Regiment War Diary © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation

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