Ouistreham

(14 Calvados) La Libération

Ouistreham, ville lettrineLes combattants français reviennent sur le sol de France Malgré les bombardements incessants de la flotte alliée depuis 5 heures du matin, puis le débarquement des chars spéciaux de la 79th Armoured Division, à 7h30 devant Queen Red Beach, quand ils descendent de leurs LCAs, les soldats britanniques du 2nd East Yorkshire Regiment tombent sous le feu dévastateur du point fortifié WN20, tenu par les soldats du Grenadier-Regiment 736. Une heure plus tard, les hommes du N°4 Commando se présentent devant La Brèche ; pour une partie d’entre eux l’émotion est intense : les Français du N°10 Inter-Allied Commando. La plage est couverte de cadavres, les Français y ajoutent trente pertes ; le Lieutenant-Colonel Robert Dawson et le commandant Philippe Kieffer sont blessés. Les Commandos se frayent un passage, se regroupent près de la voie ferrée puis se dirigent vers Ouistreham. La Troop 8 du Lieutenant Alexandre Lofi suit le boulevard du maréchal Joffre et neutralise par l’arrière les bunkers qui défendent la plage ; la section de mitrailleuses K-Guns du lieutenant Pierre Amaury oblique à gauche par l’avenue de Bretagne, tandis que la Troop 1 du premier-maitre Hubert Faure ainsi que les troops britanniques poursuivent sur la route de Lion. La Troop 1 bifurque et prend la rue Pasteur qui mène au casino, la rue est barrée par une chicane en béton, deux Français sont tués à cet endroit. Malgré leur courage et les pertes qui augmentent, la progression est bloquée, lorsque le commandant Kieffer apparait, monté sur un char Centaur du 13th/18th Hussars ; à bout portant, les obus détruisent les canons du bunker, les Français lancent l’assaut avec le renfort de la Troop 8, le casino est pris à 9h30. Les cinq troops britanniques arrivent au port où ils doivent s’emparer de la batterie de Riva-Bella qui contrôle l’embouchure de l’Orne ; ils ont le soutien de quatre chars Centaur ; les Commandos franchissent un fossé antichar ; les Allemands résistent jusqu’à 15h30. Ouistreham est libéré ? Presque, 53 Allemands, isolés, enfermés dans la tour du poste de direction de tir, ne se rendront que le 9 juin au soir. Sources : Gold Juno Sword de Georges Bernage, War Diary N°4 Commando, Les bérets verts français du 6 juin 1944 du commandant Kieffer © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation

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