Bénouville

(14 Calvados) Monuments et vestiges

Bénouville, monument lettrinePlaque Pegasus Bridge Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, trois planeurs Horsa se posèrent à moins de cent mètres de leur objectif : le pont levant sur le canal de l’Orne. Les parachutistes de la D Company du 2nd Battalion Oxfordshire and Buckinghamshire Light Infantry, commandés par le Major John Howard, jaillirent et lancèrent aussitôt l’assaut. L’effet de surprise fut total, en une quinzaine de minutes le pont intact était aux mains des parachutistes. Il fut ensuite baptisé Pegasus Bridge, en référence au cheval Pégase de la mythologie grecque et insigne de la 6th British Airborne Division. Le pont actuel est un pont récent, c’est une réplique à l’identique du pont d’origine, qui est visible aujourd’hui dans le parc du Mémorial Pegasus. Près du pont, on peut encore voir un canon allemand Pak 38 dans son encuvement, il ne fut d’aucune utilité aux défenseurs. En 1958, l’Ox & Bucks fut transféré de la Light Infantry Brigade à la Green Jackets Brigade, qui dédicaça la plaque à ses glorieux prédécesseurs, les deux badges sont visibles. Situation : sur la rambarde du pont sur le canal © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation 

Café Georges Gondrée En juin 1944, il existait deux estaminets près du pont de Bénouville, rive gauche du canal de l’Orne : le café Picot et le café Gondrée, les soldats allemands venaient parfois s’y désaltérer. Peu après minuit le Jour J, les parachutistes du Major John Howard s’emparèrent de l’objectif en quinze minutes. Pendant les combats, Thérèse et Georges Gondrée, propriétaires du café du même nom, et leurs trois filles se réfugièrent dans leur cave ; à l’aube, ils fêtèrent leurs libérateurs. Le café Gondrée passa à la postérité comme la « première maison de France libérée ». Aujourd’hui, le lieu est classé aux Monuments historiques, c’est aussi un petit musée dédié à la 6th British Airborne Division. L’actuelle propriétaire est l’une des filles Gondrée, elle accueille, en saison, vétérans et touristes ; elle reçut à plusieurs reprises la visite du prince Charles d’Angleterre lors des commémorations. Plusieurs plaques sur la façade rappellent les événements du 6 juin 1944, et également que le lieu fut utilisé comme poste de secours pour les blessés. Situation : rive gauche du canal, près du Pegasus Bridge © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation

Plaque de la libération Plaque en souvenir de la « première mairie de France libérée ». Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, les parachutistes de la 6th British Airborne Division, commandés par le Major John Howard, libérèrent le village de Bénouville. Les combats brefs mais violents de cette nuit firent quelques victimes civiles : les deux gardes pont normands, tués par erreur par les Britanniques, et le propriétaire du café Picot, abattu par un soldat allemand. Mais le village a-t-il été libéré le lundi 5 ou le mardi 6 juin 1944 ? Les deux. Depuis juin 1940, pendules, montres et horloges avaient été avancées d’une heure, la France était réglée depuis cette date sur l’heure allemande qui devint l’heure officielle ; si Bénouville fut libéré approximativement vers 0h45 heure locale le 6 juin, à l’heure anglaise il était 23h45, le 5 juin. Situation : sur la façade de la mairie © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation 

Espace Pegasus Bridge Ham and Jam Le Major John Howard commandait la D Company du 2nd Ox & Bucks. Pour l’opération Coup de Main Party, son unité avait été rattachée à la 5th Parachute Brigade du Brigadier Nigell Poett. L’assaut nocturne des quelques cent-cinquante hommes de la troupe d’élite fut mené comme à l’exercice, deux planeurs Horsa se posèrent près d’Euston II, le pont tournant de Ranville sur l’Orne, trois autres atterrirent à une centaine de mètres d’Euston I, le pont levant sur le canal. La petite garnison allemande d’une vingtaine de soldats ne put rien contre l’attaque brutale et déterminée des parachutistes qui, au prix d’un tué, le Lieutenant Den Brotheridge, et de quelques blessés, contrôlaient leurs objectifs à 0h21. Le Major Howard communiqua aussitôt par radio le message codé annonçant le succès de l’opération : Ham and Jam. L’espace est ouvert par un totem de l’Espace Historique, trois stèles marquent les points d’atterrissage des planeurs. Près de la première, on peut observer un buste du Major Howard. Au bord du canal, un monument Signal commémore le 6 juin 1944, où « l’héroïsme des forces alliées libéra les premières, les rives de l’Orne ». Situation : près du Pegasus Bridge, rive droite du canal © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation

Monument de la « jonction » Monument commémorant la « jonction » des soldats de la 1st Special Service Brigade et de la 6th Airborne Division. Au matin du mardi 6 juin 1944, cela faisait près de dix heures que les parachutistes du 2nd Battalion Ox & Bucks et du 7th Parachute Battalion tenaient les ponts du canal et de l’Orne, à Bénouville et Ranville. Lorsque, peu avant 13 heures, ils entendirent le son de la cornemuse du bagpiper Bill Millin, la colonne des commandos de la 1st Special Service Brigade apparut bientôt, menée par le Brigadier The Lord Lovat ; les Français du Commando Kieffer, intégrés au No. 4 Commando, franchirent à leur tour le pont de Bénouville dans l’après-midi. Le monument fut inauguré le 6 juin 1972, en présence du General Richard Gale, chef de la 6th Airborne Division, et du Colonel Robert Dawson. Sur le panneau, on observe le portrait de Bill Millin, l’insigne des Combined Operations et celui du 1er Bataillon de Fusiliers Marins Commando. Une petite stèle honore les commandos et les parachutistes. Situation : monument derrière le café Gondrée Pegasus Bridge, stèle à quelques mètres © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation 

Monuments 7th Light Infantry Parachute Battalion Monuments dédiés aux parachutistes britanniques du 7th Light Infantry Parachute Battalion. L’unité faisait partie de la 5th Parachute Brigade, elle était commandée par le Lieutenant Colonel Richard Pine-Coffin. Le Jour J, après le parachutage sur la Drop Zone, lorsqu’il atteignit le point de regroupement au nord de Ranville à 1h45, le Lieutenant Colonel Pine-Coffin n’avait rassemblé que le quart de son effectif. Vers 2h40, il rejoignit le Major Howard, qui s’était emparé des ponts sur l’Orne et le canal, et installa ses positions à Bénouville. À l’aube, les Allemands commencèrent à lancer des attaques d’infanterie et de blindés. Les parachutistes du 7th Battalion subirent des pertes mais gardèrent le contrôle de la tête de pont, jusqu’à l’arrivée des commandos de la 1st Special Service Brigade. Le premier monument est plus ancien, le second a été inauguré en 2018 ; sur chacun, on peut observer le Cap Badge du Parachute Regiment. Situation : les deux monuments sont situés sur le rond-point de la D514 et de la D35 © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation 

Monument Commando Kieffer Monument commémorant la jonction des hommes du Commando Kieffer et des parachutistes britanniques. Le Jour J, les 177 Français du Commando Kieffer étaient intégrés au No. 4 Commando. Après les rudes combats dans Ouistreham, le Lieutenant de vaisseau Philippe Kieffer et sa troupe se dirigèrent vers leur prochain objectif. Ils traversèrent Colleville-sur-Orne, puis Saint-Aubin-d’Arquenay, et atteignirent Bénouville faisant jonction avec les parachutistes de la 6th Airborne Division en début d’après-midi. Ils franchirent le pont levant de Bénouville sous les fumigènes, perdant trois hommes blessés par les tirs de mitrailleuses ennemies. Le monument est « coiffé » du béret vert des commandos, avec le badge du 1er Bataillon de Fusiliers Marins Commando ; il a été inauguré le 6 juin 2018 en présence de Léon Gautier, vétéran du 1er BFMC. Situation : place du Commando n°4 © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation 

Stèle premier pont Bailey Stèle rappelant qu’à cet endroit fut édifié le premier pont Bailey en France. La 17 Field Company Royal Engineer, commandée par le Major D.J. Willison, était rattachée à la 3rd British Infantry Division. Le Jour J, sa mission initiale était de rétablir les passages à Bénouville et Ranville, si les ponts avaient été détruits. L’Advanced Party arriva à Bénouville en fin de matinée, le secteur était encore sous les tirs ennemis, le Major Willison fut blessé par un shrapnell. La construction débuta le lendemain, sur le canal, un pont Bailey Class 40 de soixante-huit mètres, sur jetée flottante, fut terminé le jeudi 8 juin avec l’appui des 71th et 263rd Field Companies RE. Un second pont Bailey Class 40 de quatre-vingt-sept mètres fut posé sur l’Orne le samedi 10 juin. Situation : sur la rive gauche du canal de l’Orne, trois-cent mètres en amont du Pegasus Bridge © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation 

Canon Bofors de 40 mm Le canon Bofors de 40 mm était une pièce d’artillerie légère antiaérienne. À l’origine, il fut fabriqué par la firme AB Bofors pour la marine suédoise, à partir de 1930. Les grandes qualités de cette arme firent que de nombreux pays négocièrent la licence de fabrication. Avec la guerre qui menaçait, la France et le Royaume-Uni s’équipèrent en urgence de cet excellent canon. Pour un poids en batterie d’environ 2,4 tonnes, il pouvait toucher une cible à 7 200 mètres d’altitude avec une cadence de 120 coups par minute. L’exemplaire est exposé sur sa remorque de transport. Situation : face au café Gondrée, de l’autre coté de la route © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation 

> Bénouville – La Libération

Bénouville, Calvados, Normandie, 14970, France

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