Coudehard
(61 Orne) La libération
Maczuga, la «Massue», trois jours d’enfer pour les Polonais Le 19 août, le 1er régiment blindé et deux compagnies d’infanterie atteignent la cote 262 nord à Coudehard. La 1re Division blindée polonaise du major-général Stanislaw Maczek doit faire jonction avec les Américains, et empêcher la fuite des troupes allemandes, encerclées dans la poche de Falaise. Les Polonais surprennent une colonne allemande remontant la route Chambois Vimoutiers ; les Sherman la réduisent en carcasses fumantes. En fin d’après-midi, les unités polonaises sont organisées en défensive sur la «Massue», le périmètre de la cote 262 nord, entre Coudehard et Mont-Ormel. Le 20 août, dès l’aube, les Allemands réagissent : de l’intérieur de la poche, une puissante attaque se dirige vers la cote 113, les Sherman et les antichars détruisent plusieurs Panther et un Tiger. A 8h, de l’extérieur cette fois, un groupement de la 2.SS-Panzer-Division attaque en force du nord-est par les Rues ; les combats sont très violents, quand les deux Panzer de soutien sont détruits, les SS reculent ; un Panther positionné au sud de Saint-Léger détruit cinq Sherman, dont un Firefly, du 3e escadron du 1er régiment blindé, cette action permet de dégager temporairement la route qui monte de la Cour-du-Bosq, et à quelques milliers de soldats ennemis de s’extraire du piège. Des attaques allemandes de couverture sont lancées vers Mont-Ormel à partir de Survie et Saint-Pierre-la-Rivière. Vers Boisjos, deux Panther mitraillent ambulance, infirmiers et blessés, ils sont finalement incendiés. Les Polonais ne disposent plus que de vingt Sherman en état de marche. Le lendemain, 21 août, dès 6h, les attaques reprennent. Près de l’église de Coudehard, les jeunes SS de la Hitlerjugend lancent un assaut désespéré, brisé par les mitrailleuses polonaises. A 12h50, c’est la libération, les Canadiens arrivent et prennent en charge blessés et prisonniers, ils apportent eau, nourriture et munitions. Avec le renfort des chars de la 4th Armoured Brigade, l’ultime tentative allemande de percée échoue vers 16h. Enfin, les Polonais, qui sont moins d’une centaine d’hommes valides sur les 4000 du 19 août, peuvent prendre un peu de repos. Après trois jours d’enfer, le calme revient sur Coudehard et Mont-Ormel. Sources : Falaise Pocket par Paul Latawski, La Massue par Didier Lodieu © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation
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