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La photo du mois

accueil-08-2024Au cours de la bataille, quelque part en Normandie, deux soldats américains d’une unité de maintenance nettoient des jerrycans. L’histoire de ce petit parallélépipède de métal débuta en 1935, alors que l’Allemagne était en plein réarmement. La fabrication en série commença en 1937, le kanister, réservoir avait une capacité de vingt litres. Les Américains fabriquèrent une version améliorée à partir de 1941 : le jerrycan, jerry était le surnom péjoratif du soldat allemand et can, bidon en anglais. Les Britanniques leur emboitèrent le pas en 1942. Des marquages spécifiques indiquaient le contenu du jerrycan : essence, kérosène, huile… Plus de vingt millions de jerrycans furent fabriqués pendant le conflit mondial. (photo : National Archives USA – image P001077 – www.flickr.com)

Ne pas oublier les sacrifices et les souffrances

« Il y avait des blessures horribles, de toutes sortes et de toutes gravités. Des crânes ouverts où, os, cervelle et tissus formaient une bouillie, des visages horriblement mutilés aux mâchoires brisées, avec des yeux suppliant qu’on soulage leur douleur, des poitrines percées par les éclats, le sang giclant par saccades, des bras en charpie pendant au corps par un muscle, attendant le coup de scalpel de l’amputation, des abdomens ouverts, d’où s’échappaient les intestins, promesse d’une mort assurée, des postérieurs sanglants, avec des lésions de la colonne vertébrale entraînant des paralysies. Et les blessures aux jambes ! Les os des cuisses en morceaux, les rotules des genoux broyées, des pieds sectionnés, le rouge écarlate, les débris de chair et le sang inondant les brancards ». Souvenirs de Jim Wisewell, infirmier au 223rd Field Ambulance, sur les premières heures de l’offensive Charnwood, le 8 juillet 1944. (traduction de l’auteur. Extrait de « Monty’s Iron Sides » de Patrick Delaforce, Sutton Publishing 1995).

L’Espace historique de la Bataille de Normandie

La terre a depuis longtemps englouti toutes les traces de ces terribles combats. Aujourd’hui, il suffit de prendre son bâton de pèlerin pour découvrir cette mémoire vivante : outre la quarantaine de musées et mémoriaux, ainsi que les 28 cimetières militaires, plusieurs centaines de monuments, plaques et stèles parsèment villes et bourgs, bordent routes et chemins de campagne. Ils nous racontent une histoire, celles des soldats qui combattirent et tombèrent pour libérer cette terre normande. Car plus de 97 000 combattants reposent dans les cimetières de Basse Normandie : soldats américains, britanniques, canadiens, français, polonais… et allemands. Les zones côtières sont encore ponctuées d’édifices de béton, vestiges du Mur de l’Atlantique. Les quatre années d’occupation, de 1940 à 1944, et plus encore les deux mois et demi de combats pendant la Bataille de Normandie, ont laissé pour longtemps leur empreinte dans l’âme de la région. L’association Normandie Mémoire (créée en 2002, elle fut en charge de l’organisation du 60e anniversaire) a mis en place huit itinéraires sur les trois départements de Basse-Normandie ; ils vous font parcourir, sur le terrain, les principales phases de la bataille.

Philippe Corvé Webmaster de www.normandie44lamemoire.com Pour tout renseignement sur le site, posez votre question via la page contact.