Le Mesnil-Villement
(14 Calvados) La Libération
Von Klüge ordonne le repli général à l’est de l’orne Les Britanniques franchissent l’Orne à Thury-Harcourt le 13 août, et approchent de Condé-sur-Noireau. Le XXX British Corps, commandé par le General Horrocks, repousse inexorablement les forces allemandes au nord et à l’ouest de la poche. Le 16 août, les Britanniques sont aux portes de Falaise ; le maréchal Günther von Kluge, chef du Heeresgruppe B, fait un exposé téléphonique de la situation au général Jodl, chef des opérations à l’Ober-Kommando der Wehrmacht. Sans attendre l’accord de Hitler, von Klüge ordonne un retrait des armées allemandes à l’est de l’Orne, qui sera effectué en deux ou trois mouvements de nuit. La 5. Panzer-Armee tente de contenir l’avance alliée sur une ligne Falaise-Les Loges Saulces-Condé-sur-Noireau. Dans la même journée le XXX British Corps libère Pont-d’Ouilly, puis atteint Le Mesnil-Villement, repoussant les débris de la 277. Infanterie-Divison. Ménil-Hubert et Ségrie-Fontaine sont dépassés le lendemain. Le 17 août, Falaise tombe enfin, mais les Alliés ont payé cette victoire très cher. © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation
> Le Mesnil-Villement – Monuments et vestiges
France
Merci pour ce témoignage.
Les Anglais ont essayé de détruire au débarquement le viaduc du Pont des Vers sans l’atteindre et toujours intact. Un avion anglais semble-t-il, a piqué et laché sa bombe sur une maison proche au lieu-dit de la Fouillerie à 100 mètres de ce viaduc. Les anglais ignoraient que la ligne avait été déferrée par les Allemands pour emmener les rails sur le front de l’Est. Cette maison dont le premier étage a été détruit était celle de ma Grand Mère ” Germaine Houssaye née Leron”, seule victime civile de guerre de la commune et dont le nom figure sur le monument aux morts au pied de l’Eglise du Mesnil-Villement.
Le premier étage a été reconstruit par l’état vers les années 60 lorsque j’étais enfant, le rez-de chaussée a été conservé. Au retour de mon Père de Berlin en 1945 et que l’on croyait mort, la maison avait été pillée mais des voisins ont dénoncés les pilleurs à la Gendarmerie. Ils ont rendu tous les objets dont des draps brodés mains au nom de ma Grand Mère et dont j’en possède encore une paire. Ces draps en coton venaient des tissages de Flers de l’Orne qui possédait deux usines importantes dans la commune, l’une au Pont des Vers proche du viaduc et l’autre au Bateau sur la route menant à Pont d’Ouilly. Ces usines de tissage du coton et de teinture ont des fermer à la fin du siècle mais avaient employé jusqu’à 800 personnes. Elles tissaient des draps très résistants et des toiles avec des motifs carrés dits “motifs de Vichy”. Le jet de vapeur au sortie de l’usine rythmait la commune et ses alentours. L’usine du Pont des Vers était alimenté en charbon et en coton venant d’Amérique par le train et déchargé à la gare du Pont des Vers. Cette gare fut détruite ultérieurement pour construire à la place des petits pavillons. Au fond de la gare, vers les années 1965 il y avait encore sur les côtés de la plate- forme ferroviaire une grue, un char et un camion renversés. J’ai connue la gare en cours de destruction pour construire les habitations pavillonnaires.
Il existe des cartes postales de l’usine, de la gare et du viaduc.