Courseulles-sur-Mer

(14 Calvados) Monuments et vestiges

Courseulles-sur-Mer, monument lettrineMonument Libération et débarquement du général de Gaulle Monument commémorant le Débarquement des Forces Alliées le 6 juin 1944, et du général Charles de Gaulle le 14 juin. Le Jour J, la 3rd Canadian Infantry Division débarqua sur Juno Beach, elle était appuyée par la 2nd Canadian Armoured Brigade et de nombreuses unités de soutien canadiennes et britanniques : blindés spéciaux, génie, commandos, artillerie… Les pertes pendant cette journée s’élevèrent à environ 1 200 hommes, dont la majorité faisaient partie des 7th et 8th Canadian Infantry Brigades. Une semaine plus tard, le mercredi 14 juin, le général Charles de Gaulle, chef de la France libre, traversait la Manche à bord du torpilleur des Forces Navales Françaises Libres La Combattante. Il retrouvait le sol de France, quatre ans après l’Appel du 18 juin 1940, dont un extrait figure sur la face nord du monument, qui fut inauguré en 1964 lors du 20e anniversaire. Le mardi 18 juin 1940, Élisabeth de Miribel se retrouva dans la chambre du petit appartement, situé Seymour Place à Londres, pour taper à la machine le texte historique de l’Appel du 18 juin, elle remplit ensuite diverses missions au service de la France libre. Une petite tablette de bronze fut ajoutée en 1993. Situation : près de l’embouchure de la Seulles, rive est © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation

Monument Royal Winnipeg Rifles Monument en l’honneur des combattants canadiens du Royal Winnipeg Rifles. Le régiment était commandé par le Lieutenant Colonel J.M. Meldram, il appartenait à la 7th Infantry Brigade de la 3rd Canadian Infantry Division ; ses soldats débarquèrent devant Graye-sur-Mer le Jour J dans la première vague d’assaut. Le régiment subit cent vingt-six pertes, dont cinquante-sept tués, lors de l’assaut des fortifications ennemies. Le monument fut inauguré le 6 juin 1964, lors du 20e anniversaire, par Roger Teillet, Ministre des Anciens Combattants du Canada et ancien aviateur de la Royal Canadian Air Force. Le glaive de la vengeance est planté dans un bloc de granit ; le symbole de l’unité représente un diable noir armé d’un trident et offrant un calice ; c’est une référence au conflit de la rébellion du Nord-Ouest en 1885 au Canada, où les soldats du RWR furent « nommés par l’armée ennemie », en latin « Hostium acie nominati » : « les Petits diables noirs », en raison de leurs uniformes foncés. Une plaque commémorative fut ajoutée en 1994, lors du 50e anniversaire. Situation : sur le front de mer, près du restaurant La Crémaillère © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation

Stèle The Regina Rifle Regiment Stèle en mémoire des soldats du Regina Rifle Regiment, tombés pendant la Deuxième Guerre mondiale. Le Regina Rifle Regiment était commandé par le Lieutenant Colonel Foster Matheson, il appartenait à la 7th Infantry Brigade de la 3rd Canadian Infantry Division. Le Jour J, après de durs combats, les Canadiens s’emparèrent des tranchées, souterrains et abris du Widerstandsnest 29, une position fortifiée à l’est de l’embouchure de la seulles. En début d’après-midi, les défenseurs du WN 29 se rendaient, tandis que Courseulles-sur-Mer était débarrassé des derniers snipers allemands. Le RRR perdit cent six soldats pendant le Jour J, dont quarante-cinq tués. Quatre cent cinquante-huit soldats du Regina Rifle Regiment, tombèrent pendant la Deuxième Guerre mondiale. Sur la stèle, on peut observer l’insigne du régiment, où figurent les principales campagnes des deux Guerres mondiales. Situation : sur le front de mer, à l’entrée de la plage près du bar de la Mer © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation

Stèle The Canadian Scottish Regiment Stèle en l’honneur des soldats canadiens du 1st Battalion The Canadian Scottish Regiment. L’unité appartenait à la 7th Infantry Brigade de la 3rd Canadian Infantry Division. La C Company du Major Desmond Crofton débarqua dans la première vague d’assaut devant Graye-sur-Mer. Un blockhaus qui défendait la plage avait été neutralisé par la Marine ; après avoir traversé le champ de mines, les Canadiens s’emparèrent du château de Vaux avant de s’enfoncer vers l’intérieur. Peu après, les Landing Craft Assault qui transportaient le reste du régiment se frayèrent un passage à travers les obstacles, et débarquèrent les troupes entre l’embouchure de la Seulles et la Valette, où le Lieutenant Colonel Frederick Cabeldu établit son quartier général provisoire, avant de poursuivre l’avance. Au soir du Jour J, le régiment avait subi quatre-vingt-six pertes, dont vingt-deux tués. La stèle fut inaugurée le 6 juin 1969, lors du 25e anniversaire. Situation : sur le front de mer, à l’entrée de la plage près du bar de la Mer © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation

Plaque 22nd Dragoons Plaque en souvenir du 22nd Dragoons, qui débarqua sur Juno Beach le mardi 6 juin 1944. L’unité était rattachée à la 30th Armoured Brigade de la 79th British Armoured Division. Elle était composée de cinq Troops de cinq Sherman Crab et deux Sherman standard de commandement. Le B Squadron, commandé par le Major E.B.G. Oates, était affecté au soutien des Canadiens. Les Sherman Crab Flail était équipés d’un cylindre rotatif frontal, muni de lourdes chaines qui heurtaient violemment le sol ; leur mission fut d’ouvrir des passages dans les champs de mines. Une étroite collaboration fut nécessaire avec les chars spéciaux des 26 et 80 Assault Squadrons Royal Engineers, qui dégagèrent les obstacles des plages. À 9h30, les deux sorties étaient ouvertes dans le champ de mines derrière Mike Beach ; sur Nan Beach, les opérations furent retardées, troupes et véhicules congestionnèrent la plage, les Sherman Crab Flail furent moins sollicités. L’insigne du 22nd Dragoons est visible sur la petite plaque. Situation : sur la stèle The Regina Rifle Regiment © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation

Plaque Royal Engineers Plaque en souvenir des soldats britanniques du Royal Engineers. Les 961st et 966th Inland Waterways Companies débarquèrent à Courseulles-sur-Mer le mercredi 7 juin 1944, en appui des troupes canadiennes. Ces unités du génie étaient chargées du déchargement des navires ; les véhicules et les équipements étaient transportés vers la plage de Juno Beach à l’aide de barges et d’embarcations. Le 7 juin, vers 22h30, un bombardement allemand s’abattit sur la zone de bivouac et causa quarante-trois pertes parmi les sapeurs, dont douze tués. La plaque fut dévoilée le 6 juin 2009, lors du 65e anniversaire. Situation : sur la stèle The Regina Rifle Regiment © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation

Plaque 44th Infantry Brigade Plaque en hommage aux soldats de la 44th Lowland Infantry Brigade. L’unité était composée de trois bataillons, dont les noms figurent sur la plaque : 8th Royal Scots, 6th Royal Scots, 6th King’s Own Scottish Borderers. La 44th Lowland Brigade appartenait à la 15th Scottish Infantry Division, qui débarqua en Normandie les 13 et 14 juin 1944, entre Gold et Juno Beach. Pendant les premières semaines de la bataille, le chef de l’unité fut le Brigadier Douglas Money. Les Écossais combattirent pendant toute la campagne de libération de l’Europe, jusqu’à Hambourg, le 4 mai 1945 ; elle subit au total la perte de trois mille cinq-cent-quatre soldats dans ses rangs. On peut observer les insignes des trois bataillons sur la plaque. Situation : sur la stèle First Canadian Scottish Regiment © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation

Plaque Notthingham Bridge Plaque commémorant la construction d’un pont sur la Seulles, le 6 juin 1944, à cet endroit, par le 85th Field Company Royal Engineers. L’unité britannique était commandée par le Major James H. MacLeod. Le 85th Field Company RE était rattaché au 102nd Beach Group Sub-area. Les Beach Groups étaient des unités indépendantes de 4 à 5 000 hommes, affectées sur les plages anglo-canadiennes. Elles débarquèrent derrière les vagues d’assaut, avec leurs unités supports, elles avaient la charge de la gestion des plages : aménager les sorties, réguler le trafic des troupes et des véhicules, assurer le déchargement et le stockage du matériel… Les sapeurs britanniques baptisèrent le pont Notthingham Bridge, en référence à la ville où l’unité avait été formée. La plaque fut dévoilée lors du 50e anniversaire par les vétérans du 85th Field Co RE. Situation : à l’entrée de la passerelle d’accès au centre Juno Beach, rue de Marine Dunkerque © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation

Stèle Royal Canadian Navy Stèle à la mémoire des marins de la Royal Canadian Navy, morts et disparus au cours de l’opération Neptune, et pendant la Deuxième Guerre mondiale. Pendant l’opération Neptune, une centaine de navires de toutes dimensions possédaient des équipages de la Royal Canadian Navy. Les navires canadiens participèrent aux différentes missions de l’immense flotte alliée : le dragage des mines, le transport de troupes, l’escorte des convois… Deux destroyers cédés par les Britanniques à la Royal Canadian Navy, le HMCS Algonquin et le HMCS Sioux, appuyèrent du feu de leurs canons le débarquement sur Juno Beach. La stèle a été inaugurée en 2009, à l’occasion du 65e anniversaire. Situation : en face du Centre Juno Beach © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation

Plaque Lieutenant « Cosy » Aitken Ce blockhaus était armé d’un canon de 75 mm, il constituait un élément du WN 31 – Widerstandnest 31 -, qui défendait la plage secteur Mike Green Beach, à l’ouest de l’embouchure de la Seulles. Le 6 juin 1944, le Lieutenant W.F. « Cosy » Aitken mena l’assaut à la tête du 10 Platoon de la B Company du Royal Winnipeg Rifles. Les combats furent meurtriers, le bunker porte encore les traces d’impact d’obus de gros calibre. La détermination des soldats canadiens permit d’enlever la position fortifiée, mais le coût en vies humaines fut très lourd, puisque les pertes s’élevèrent à 78% de l’effectif. Cette modeste plaque rappelle ce haut fait d’armes. Situation : sur un blockhaus à la sortie de la plage entre le centre Juno Beach et la Croix de Lorraine © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation

Char Sherman DD & plaque Sergeant Leonard Gariepy Le char Sherman Duplex Drive BoldAudacieux – fut récupéré à deux kilomètres en mer en 1970, puis restauré avant d’être exposé. Il faisait partie des quatre engins du B Squadron du 1st Hussars, qui s’enfoncèrent dans les flots au matin du 6 juin 1944. Le Sherman Duplex Drive faisait partie des nombreux chars spéciaux de la 79th British Armoured Division, commandée par le Major General Percy Hobart. Ces engins avaient été conçus initialement pour neutraliser les défenses du Mur de l’Atlantique. Le Sherman DD était amphibie, il était équipé d’une jupe de toile dépliable qui a disparu sur le modèle exposé. Les insignes des unités canadiennes, qui combattirent en Normandie, sont soudées sur les flancs du char. Une plaque rend particulièrement hommage au Sergeant Leonard Roger Gariepy, soldat canadien de vingt-deux ans ; il commandait les quatre hommes d’équipage d’un char Sherman amphibie, baptisé Bucéphale, du B Squadron du First Hussars. Il débarqua le Jour J sur Juno Beach et participa à la libération de Courseulles-sur-Mer. En 1947, il fut démobilisé et retourna au Canada. Il revint en Normandie en 1964, lors du 20e anniversaire. Trois ans plus tard, il fut embauché par la ville de Courseulles-sur-Mer, au service technique ; à ce titre, il participa au renflouement du Sherman Bold. Il fut nommé citoyen d’honneur de la ville, il décéda en 1972 et repose dans le carré des combattants du cimetière communal. Situation : place du Six juin © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation

Monument général de Gaulle Monument à la mémoire du général Charles de Gaulle, chef de la France Libre et du Gouvernement provisoire de la République. Cette immense Croix de Lorraine en acier, symbole de la France Libre, fut édifiée à la limite des communes de Graye-sur-Mer et Courseulles-sur-Mer, à l’endroit où le général Charles de Gaulle a retrouvé le sol de France le 14 juin 1944, quatre ans après l’appel du 18 juin 1940. Le monument a été réalisé à l’initiative du comité Présence du Gaullisme de Basse-Normandie et du comité du Débarquement. La Croix a été conçue par l’architecte Guy Lemerre et fabriquée par une entreprise alençonnaise ; elle mesure dix-huit mètres de haut et pèse six tonnes. Le monument a été inauguré le 16 juin 1990, lors du Centenaire du chef de la France Libre, en présence de nombreuses personnalités : l’Amiral Philippe de Gaulle, Pierre Messmer, Maurice Schumann, Raymond Triboulet, Jacques Chirac… Situation : sur le front de mer, à l’ouest de la ville (suivre le fléchage) © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation

Espace historique des Français libres Les totems et les tables de lecture de cet espace pédagogique présentent l’ensemble des unités, navales, aériennes et terrestres, des Forces Françaises Libres, qui participèrent à l’opération Overlord, sans oublier le rôle de la Résistance intérieure. La 2e division blindée française est citée, elle est arrivée en Normandie au début du mois d’août. Deux totems rappellent le retour du général de Gaulle sur le sol de France, ainsi que la visite au château de Creullet, quartier-général du General Bernard Law Montgomery, de plusieurs personnalités pendant le mois de juin : le Premier Ministre Winston Churchill, le Roi George VI, le Premier Ministre d’Afrique du SudSituation : près de la Croix de Lorraine © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation

Monument et panneaux la Combattante Monument dédié aux marins du torpilleur des Forces Navales Françaises Libres la Combattante. La participation des FNFL fut importante plus symboliquement que par le nombre. Le Jour J, la Combattante participa à l’appui-feu des troupes canadiennes sur Juno Beach devant Courseulles-sur-Mer, son commandant était le capitaine de corvette André Patou. Une semaine plus tard, le bateau entra définitivement dans l’Histoire. Le mercredi 14 juin, le général Charles de Gaulle et les hauts représentants de la France Libre, embarquaient sur la Combattante ; avant de débarquer sur le sol de France, le général remit au navire et à son commandant la croix de guerre avec palme et citation à l’ordre de la Marine. Le monument a été inauguré en 2017, on peut y lire les noms des marins disparus lors de la catastrophique du vendredi 23 février 1945. Quatre panneaux historiques jalonnent l’avenue, ils racontent les évènements marquants de l’histoire du navire. Situation : monument situé place du Six juin, panneaux thématiques placés avenue de La Combattante, face à l’hôtel de Paris, au niveau du numéro 59, devant le minigolf, et à l’extrémité de l’avenue © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation

Plaques la Combattante et général Philippe Leclerc Plaques en souvenir des marins des FNFL et du général Philippe Leclerc. Ce navire avait été offert aux Français Libres par la Royal Navy en 1942 ; son numéro d’identification, Pennant Number, était L19. La Combattante eut un destin tragique, le vendredi 23 février 1945, en mer du Nord, le bateau fut coupé en deux par l’explosion d’une mine sous-marine allemande, soixante-huit marins périrent sur les cent quatre-vingt-cinq membres d’équipage. Sur la face sud du monument, une plaque, ou plutôt une inscription, commémore les marins de la Combattante, qui périrent lors du naufrage du navire le vendredi 23 février 1945. Le nombre de victimes varie de soixante-deux à soixante-huit selon les sources, il y avait deux marins britanniques parmi les disparus. Les deux parties avant et arrière de l’épave du bateau furent retrouvées grâce à plusieurs campagnes de recherches, menées en 2002 et 2005 par le GRIEME, Groupe de Recherche et d’Identification d’Épaves de Manche-Est, et la Marine nationale. Sur la face nord du monument, une seconde inscription est dédiée au général Philippe Leclerc de Hautecloque, chef de la 2e division blindée française. Situation : sur le monument aux Morts 1914-1918, place du Six juin ; sur le calvaire à l’embouchure de la Seulles, une petite plaque est également dédiée à l’équipage de la Combattante et aux marins disparus en mer © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation

Plaque Volontaires belges Plaque à la mémoire des Volontaires belges – Federationem Voluntarii Belgae – auxquels honneur est rendu (en latin : ad omnium honores). Quelques jours après le général de Gaulle, le ministre de la Santé publique belge, Marcel-Henry Jaspar, lançait le dimanche 23 juin 1940, depuis Londres, un appel à tous les Belges afin de poursuivre le combat. Les Volontaires belges furent rassemblés au sein de la 1re Brigade belge commandée par le colonel Jean-Baptiste Piron. La Brigade Piron débarqua à Arromanches et à Courseulles-sur-Mer le mardi 8 août 1944 ; elle participa à l’opération Paddle, au cours de laquelle elle libéra plusieurs villes de la Côte fleurie. Il faut préciser que la 1re Brigade belge comportait également un contingent luxembourgeois, regroupé au sein de son groupe d’artillerie. Situation : sur la stèle First Canadian Scottish Regiment © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation

Canon anti-char allemand Cette arme défendait le port de Courseulles-sur-Mer, elle est restée presque au même endroit qu’en juin 1944. Ce canon anti-char modèle KwK – KampfwagenKanone – 39 de 50 mm était conçu à l’origine pour équiper les tourelles de char Panzer III, il fut monté sur un affût fixe. Sérieusement détérioré par la corrosion, il fut restauré en 1994 ; il a conservé les traces d’impact de la bataille dans son bouclier. Situation : sur le port, à l’embouchure de la Seulles, rive est © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation

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