Les cimetières

Près de 97 500 soldats de toutes nations reposent dans le sol normand

Saint-James, cimetière lettrineLes cimetières militaires sont des lieux hors du temps, situés pour la majorité au milieu des campagnes. Le meilleur moment pour s’y recueillir est tôt le matin, quand la brume se dissipe doucement et que seul le chant des oiseaux trouble le silence. 28 cimetières militaires des deux camps parsèment la Basse-Normandie : 17 cimetières britanniques, 2 cimetières américains, 2 cimetières canadiens, 1 cimetière polonais, 1 nécropole française et 5 cimetières allemands. Près de 97 500 soldats de toutes nations reposent dans le sol normand, dont 19 805 Britanniques, 13 796 Américains, 5 007 Canadiens, 615 Polonais, 19 Français, 58 172 Allemands ; il faut ajouter les nombreux carrés de tombes ou sépultures isolées, situés dans les cimetières communaux.

Tous les cimetières militaires sont des concessions perpétuelles offertes aux différentes nations pour inhumer leurs soldats. Les cimetières britanniques et canadiens sont administrés par la Commonwealth War Graves Commission. Les cimetières du Commonwealth présentent des éléments itératifs tels que la Pierre du Souvenir et la Croix du Sacrifice. Une caractéristique importante est qu’ils accueillent des combattants des deux camps ; en effet, un carré allemand voisine souvent avec les tombes britanniques.  Les deux cimetières américains de Basse-Normandie sont gérés par l’American Battle Monuments Commission, un super-intendant réside sur place. Monumentaux, ils nécessitèrent plusieurs années de travaux et la collaboration d’architectes, de paysagistes, de sculpteurs, de dessinateurs…  Tout a été imaginé pour imposer le respect et le recueillement aux visiteurs. Le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge entretient les cimetières militaires allemands de Basse-Normandie. La sobriété est le trait principal des cimetières allemands, un petit bâtiment d’entrée, des croix basses de granit, chacune regroupant fréquemment deux ou trois soldats, agrémentées de massifs d’iris ou de mille pertuis. L’unique cimetière polonais est entretenu aujourd’hui par l’État français ; le monument couronné de l’aigle polonais a été édifié grâce à une souscription publique, en reconnaissance de la France aux combattants polonais. Une petite nécropole française est située en lisière de foret d’Ecouves, près d’Alençon ; dix-neuf soldats de la 2e DB y reposent.