Carrouges
(61 Orne) La Libération
Un seul mot d’ordre pour la 2e division blindée française : la vitesse La 2e division blindée française s’est emparée d’Alençon le 12 août. Le Groupement Tactique du Colonel Louis Dio reprend la route le dimanche 13 août à 9 heures, objectif : Carrouges. L’avant-garde s’engage sur la Nationale 12 ; juste avant d’atteindre Saint-Denis-sur-Sarthon, la liaison est établie bien malheureusement avec une pointe de la 3rd US Armored Division : un char léger français est touché par un tir américain. Afin de contrer le XV US Corps, le General Feldmarschall Hans von Kluge ordonne le transfert du XLVII. Panzer-Korps. Ce matin du 13 août, la 2. Panzer-Division est en plein mouvement vers la zone de front. Le Generalleutnant Heinrich von Lüttwitz installe son PC près de Saint-Sauveur-de-Carrouges, ignorant que la situation se détériore d’heure en heure. L’avant-garde des Français se rassemble à Ciral, excepté le peloton du sous-lieutenant Michel Pity qui poursuit vers Carrouges. Au sud-est de Ciral, le groupe du capitaine Edmond Grall remonte la D201 ; au niveau de l’Auberdière, il se retrouve brusquement face à une colonne de véhicules de reconnaissance de la 2. Panzer-Division ; l’accrochage est violent, le capitaine Da arrive de Ciral, les Allemands, pris en tenaille, capitulent ; cent-cinquante sont faits prisonniers. Vers midi, après avoir « avalé » les derniers kilomètres, le sous-lieutenant Pity atteint Carrouges. C’est la panique au PC de la 2. Panzer-Division, des troupes sont envoyés d’urgence pour renforcer la défense de la ville. Le colonel Dio rejoint avec un peloton de Sherman, il demande l’appui de l’aviation qui harcèle bientôt les convois allemands ; le 4e escadron du capitaine Gaudet arrive à son tour. Des combats de rue s’engagent. L’arrivée du 2e peloton de chars Tank-Destroyer fait pencher la balance, les TD bloquent les routes de repli vers Argentan et la forêt d’Ecouves ; à 14h, l’officier allemand qui dirige la défense de la ville se rend, les combats cessent, Carrouges est libéré par les Français. Le Generalleutnant von Lüttwitz évacue en catastrophe son PC et échappe de peu à la captivité. La ville sera encore sous le feu de l’artillerie allemande jusqu’au lendemain. Sources : Combats de la 2e D.B. en Normandie de Hubert Pittino, La 2.Panzer-Division dans la poche de Falaise-Chambois de Didier Lodieu © Textes et photos : reproduction interdite sans autorisation
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